agonia
magyar

v3
 

Agónia - Művészeti Műhelyek | Szabályo | Mission Lépj kapcsolatba velün | Regisztrál
poezii poezii poezii poezii poezii
poezii
armana Poezii, Poezie deutsch Poezii, Poezie english Poezii, Poezie espanol Poezii, Poezie francais Poezii, Poezie italiano Poezii, Poezie japanese Poezii, Poezie portugues Poezii, Poezie romana Poezii, Poezie russkaia Poezii, Poezie

Cikk Közösségek Pályazat Esszé Multimédia Személyese Vers Sajt? Próza _QUOTE Forgatókönyv Speciáli

Poezii Romnesti - Romanian Poetry

poezii


 


A szerző további alkotásai


Ennek a szövegnek a fordítása
0

 Tagok kommentárja


print e-mail
Megjelenitése: 4573 .



Vigne vierge d’automne
vers [ ]

- - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - -
by [Sabine_Sicaud ]

2006-09-04  | [Ezt a szöveget a következ. nyelven kell olvasni francais]    |  Könyvtárba beírt Guy Rancourt



Vous laissez tomber vos mains rouges,
Vigne vierge, vous les laissez tomber
Comme si tout le sang du monde était sur elles.

À leur frisson, toute la balustrade bouge,
Tout le mur saigne,
Ô vigne vierge... Tout le ciel est imbibé
D’une même lumière rouge.

C’est comme un tremblement d’ailes rouges qui tombent,
D’ailes d’oiseaux des îles, d’ailes
Qui saignent. C’est la fin d’un règne —
Ou quelque chose de plus simple infiniment.

Ce sont les pieds palmés de hauts flamants
Ou de fragiles pattes de colombes
Qui marchent dans l’allée.
(Où vont-elles, si rouges ?)
Leurs traces étoilées
Rejoignent l’autre vigne, où l’on vendange.
Si rouge,
Est-ce déjà le sang des cuves pleines ?
Ah ! simplement la fête des vendanges,
Simplement n’est-ce pas ?

Et pourtant, que vos mains sont tremblantes ! Leurs veines
Se rompent une à une... Tant de sang...
Et cette odeur si fade, étrange.
Ces mains qui tombent d’un air las,
Ô vigne vierge, d’un air las et comme absent,
Ces mains abandonnées...

(Lady Macbeth n’eut-elle pas ce geste
Après avoir frotté la tache si longtemps ?)

Mains qui se crispent, mains qui restent
En lambeaux rouges sur octobre palpitant ;
Dites, oh ! dites chaque année
Êtes-vous les mains meurtrières de l’Automne ?

Ou chaque année,
Sans rien qui s’en émeuve ni personne,
Des mains assassinées
Qui flottent au fil rouge de l’automne ?

(Sabine Sicaud, "Les Poèmes de Sabine Sicaud", Paris, Stock, 1958)



.  |










 
poezii poezii poezii poezii poezii poezii
poezii
poezii Az irodalom, kultúra és vers háza. Írj és élvezd a cikkeket, esszéket, prózát, klasszihus verseket és versenyeket poezii
poezii
poezii  Keresés  Agónia - Művészeti Műhelyek  

Az oldalakon megjelent bármely anyag közlése engedélyünk nélkül, tilos.
Copyright 1999-2003. Agonia.Ne

E-mail | Publikálási és bizalmassági politik

Top Site-uri Cultura - Join the Cultural Topsites!