agonia magyar v3 |
Agónia - Művészeti Műhelyek | Szabályo | Mission | Lépj kapcsolatba velün | Regisztrál | ||||
Cikk Közösségek Pályazat Esszé Multimédia Személyese Vers Sajt? Próza _QUOTE Forgatókönyv Speciáli | ||||||
|
||||||
agonia Ajánlott Alkotáso
■ Rozsdás szárnyakkal
Romanian Spell-Checker Lépj kapcsolatba velün |
- - -
- - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - 2010-06-06 | [Ezt a szöveget a következ. nyelven kell olvasni francais] | Könyvtárba beírt Guy Rancourt
Vous… vous avez un nez… heu… un nez… très grand.
(…) C’est tout ?... Ah ! non ! c’est un peu court, jeune homme ! On pouvait dire… Oh ! Dieu !... bien des choses en somme. En variant le ton, - par exemple, tenez : Agressif : « Moi, monsieur, si j’avais un tel nez, Il faudrait sur-le-champ que je me l’amputasse ! » Amical : « Mais il doit tremper dans votre tasse ; Pour boire, faites-vous fabriquer un hanap ! » Descriptif : « C’est un roc !... c’est un pic !... c’est un cap ! Que dis-je, c’est un cap ?... C’est une péninsule ! » Curieux : « De quoi sert cette oblongue capsule ? D’écritoire, monsieur, ou de boîte à ciseaux ? » Gracieux : « Aimez-vous à ce point les oiseaux Que paternellement vous vous préoccupâtes De tendre ce perchoir à leurs pattes ? » Truculent : « Ça, monsieur, lorsque vous pétunez, La vapeur du tabac vous sort-elle du nez Sans qu’un voisin ne crie au feu de cheminée ? » Prévenant : « Gardez-vous, votre tête entraînée Par ce poids, de tomber en avant sur le sol ! » Tendre : « Faites-lui faire un petit parasol De peur que sa couleur au soleil ne se fane ! Pédant : « L’animal seul, monsieur, qu’Aristophane Appelle Hippocampelephantocamélos Dut avoir sous le front tant de chair sur tant d’os ! » Cavalier : « Quoi, l’ami ; ce croc est à la mode ? Pour pendre son chapeau, c’est vraiment très commode ! » Emphatique : « Aucun vent ne peut, nez magistral, T’enrhumer tout entier, excepté le mistral ! » Dramatique : « C’est la Mer Rouge quand il saigne ! » Admiratif : « Pour un parfumeur, quelle enseigne ! » Lyrique : « Est-ce une conque, êtes-vous un triton ? » Naïf : « Ce monument, quand le visite-t-on ? » Respectueux : « Souffrez, monsieur, qu’on vous salue, C’est là ce qui s’appelle avoir pignon sur rue ! » Campagnard : « Hé, ardé ! C’est-y un nez ? Nanain ! C’est queuqu’navet géant ou ben queuqu’melon nain ! » Militaire : « Pointez contre cavalerie ! » Pratique : « Voulez-vous le mettre en loterie ? Assurément, monsieur, ce sera le gros lot ! » Enfin, parodiant Pyrame en un sanglot : « Le voilà donc ce nez qui des traits de son maître A détruit l’harmonie ! Il en rougit, le traître ! » - Voilà ce qu’à peu près, mon cher, vous m’auriez dit Si vous aviez un peu de lettres et d’esprit : Mais d’esprit, ô le plus lamentable des êtres, Vous n’en eûtes jamais un atome, et de lettres, Vous n’avez que les trois qui forment le mot : sot ! Eussiez-vous eu, d’ailleurs, l’invention qu’il faut Pour pouvoir, là, devant ces nobles galeries, Me servir toutes ces folles plaisanteries, Que vous n’en eussiez pas articulé le quart De la moitié du commencement d’une, car Je me les sers moi-même avec assez de verve, Mais je ne permets pas qu’un autre me les serve ! (Edmond Rostand, Cyrano de Bergerac, Acte I scène IV, 1897)
|
||||||||
Az irodalom, kultúra és vers háza. Írj és élvezd a cikkeket, esszéket, prózát, klasszihus verseket és versenyeket | |||||||||
Az oldalakon megjelent bármely anyag közlése engedélyünk nélkül, tilos.
Copyright 1999-2003. Agonia.Ne
E-mail | Publikálási és bizalmassági politik