Önéletraj Jean Richepin
Jean Richepin, né à Médéa (Algérie) le 4 février 1849 et mort à Paris le 12 décembre 1926, est un poète, romancier et auteur dramatique français.
Ce poète turbulent, fils d'un médecin militaire breton, eut dans sa jeunesse une réputation de « fort en thème », ce qui lui permit de faire de brillantes études secondaires et d'intégrer l'École normale supérieure en 1868, avant d'obtenir une licence ès lettres en 1870.
Avec la guerre, il prend goût à l'aventure en s'engageant dans un corps de francs-tireurs et, faisant alors l'expérience de la liberté, il mène pendant quatre ans une vie d'errance, gagnant sa vie en s'engageant successivement comme journaliste, professeur, matelot, docker à Naples et à Bordeaux. En 1875 enfin, il découvre le quartier latin, où il se fait très vite remarquer par ses excentricités et fait la connaissance de Léon Bloy, Paul Bourget, Maurice Rollinat et surtout Raoul Ponchon, rencontré dans les salons de la maîtresse de Charles Cros, Nina de Villard, et qui deviendra son ami inséparable. Avec ce dernier et Maurice Bouchor, il fonde le Groupe des Vivants. Fortement inspiré par les œuvres de Petrus Borel, Baudelaire et Jules Vallès, qu'il considérait comme le réfractaire par excellence, il se décide à rejeter le joug des conventions sociales et culturelles, à célébrer l'instinct. Vantant, non sans humour, sa force physique, sa virilité, sa prétendue hérédité bohémienne, il se crée une biographie imaginaire et riche en couleurs.
Le 5 mars 1908, suite au décès d'André Theuriet, son élection à l'Académie française, où il fut reçu par Maurice Barrès le 18 février 1909, consacra en quelque sorte une carrière de révolté que les honneurs avaient rendu inoffensif.
Jean Richepin écrivit jusqu'à la fin de sa vie. Il collabora à La Bonne chanson, Revue du foyer, littéraire et musicale, dirigée par Théodore Botrel et on vit paraître en 1922 et 1923 encore deux recueils de vers, Les Glas et Interludes.
Il s'était tout d'abord imposé par une remarquable truculence verbale. Il était d'un caractère violent, exalté et romantique, d'un romantisme dont il ne retint que la « parure », le pittoresque et surtout la recherche de mots nouveaux. C'était là ce que l'on pourrait appeler le « domaine » de Richepin, maître incontestable de son métier poétique et fort de sa culture de normalien lettré. Mais, victime de sa prodigieuse facilité à trouver des mots et des images, ce révolté n'est plus considéré de nos jours que comme un « très grand rhétoricien ».
Jean Richepin fut enterré à Pléneuf-Val-André, dans les Côtes-d'Armor, où il venait souvent passer des vacances dites bretonnes avec Raoul Ponchon, qui reposera à ses côtés en 1937.
Il habita le château des Trois-Fontaines à Montchauvet (Yvelines), et y fut élu maire de la commune le 19 mai 1912, mais ne sera pas réélu le 7 décembre 1919.
Poésie
La Chanson des gueux (1876). Réédition : 1990
Les Caresses (1877)
Les Blasphèmes (1884)
La Mer (1886)
Mes Paradis (1895)
La Bombarde (1899)
Poèmes durant la guerre (1914-1918) (1919)
Les Glas (1922)
Interludes (1923)
Les petits gagne-pain parisiens (1927)
Romans
Madame André (1878)
La Glu (1881)
Quatre petits romans (1882)
Miarka la fille à l'ours (1883)
Braves Gens (1886)
Césarine (1888)
Le Cadet (1890)
L'Aimé (1893)
Flamboche (1895)
Lagibasse (1900)
L'Aile (1911)
Contes et nouvelles
Les Morts bizarres (1877) . Réédition : 1980
Le Pavé, croquis parisiens (1883)
Truandailles (1890)
Cauchemars (1892)
La Miseloque (1893)
Les Grandes Amoureuses (1896)
Contes de la décadence romaine (1898). Réédition : 1993
Paysages et coin de rue (1900)
Contes espagnols (1901)
Prose de guerre (1915)
La Clique (1917)
Le Coin des fous, Histoires horribles (1921) Réédition : 1996
Contes sans morale (1922)
Théâtre et spectacles
La Glu, drame lyrique en 5 actes et 6 tableaux, Paris, Théâtre de l'Ambigu, 27 janvier 1883.
Pierrot assassin, pantomime, avec Sarah Bernhardt dans le rôle de Pierrot et Réjane dans celui de Colombine, Paris, Palais du Trocadéro, 28 avril 1883.
Macbeth, drame en 9 tableaux et en prose, de Jean Richepin d'après William Shakespeare, avec Sarah Bernhardt dans le rôle de Lady Macbeth, Paris, Théâtre de la Porte Saint-Martin, 21 mai 1884.
Monsieur Scapin, comédie en 3 actes, avec Coquelin cadet (Tristan), Coquelin aîné (Scapin), Paris, Comédie-Française, 27 octobre 1886.
Le Flibustier, comédie en 3 actes, Paris, Comédie-Française, 15 mai 1888.
Le Mage, opéra en cinq actes et six tableaux, livret de Jean Richepin, musique de Jules Massenet, Paris, Théâtre national de l'Opéra, 16 mars 1891.
Par le glaive, drame en 5 actes, avec Mounet-Sully (Pietro Strada), Paris, Comédie-Française, 8 février 1892.
Le Chemineau, drame en 5 actes, Paris, Odéon-Théâtre de l'Europe, 16 février 1897.
La Martyre, drame en 5 actes, Paris, Comédie-Française, 18 avril 1898.
La Gitane, drame en 4 actes, Paris, Théâtre Antoine, 22 janvier 1900.
L'Impératrice, ballet féerique, livret de Jean Richepin, musique de Paul Vidal, Paris, L'Olympia, 6 avril 1901.
Don Quichotte, drame héroï-comique en vers, en 3 parties et 8 tableaux, Paris, Comédie-Française, 16 octobre 1905.
Miarka, drame lyrique en 4 actes et 5 tableaux dont un prologue, musique de Alexandre Georges, Paris, Opéra-Comique, 7 novembre 1905.
La Belle au bois dormant, féerie lyrique en 1 prologue et 14 tableaux, en collaboration avec Henri Cain, avec Sarah Bernhardt dans le rôle du poète Landry, Paris, Théâtre Sarah Bernhardt, 25 décembre 1907.
La Beffa, drame en 4 actes, traduction et adaptation de La cena delle beffe de Sem Benelli, avec Sarah Bernhardt dans le rôle de Gianetto Malespini, Paris, Théâtre Sarah Bernhardt, 2 mars 1910.
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