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- - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - 2010-01-20 | [Ezt a szöveget a következ. nyelven kell olvasni francais] | Könyvtárba beírt Yigru Zeltil je ne sais pas qui je suis je viens de terres très lointaines tant de sangs en moi sont tourmentés mon grand'père était oriental et j'ai on me l'a dit une aïeule juive je ne sais pas qui je suis mes lèvres n'acceptent jamais les lèvres présentes je sais qu'il doit exister des lèvres meilleures je ne sais pas où là-bas et mes lèvres sont tendues vers les inexistences toujours ils m'ont dit votre marche est indolente vos paroles ont des lenteurs chantantes elles sont toutes de douceur ils m'ont dit aussi avec leurs yeux déchirés d'amertume vous avez des sursauts cruels vous étranglez les cœurs avec vos dents ardentes et votre inconscience est terrible je ne sais pas j'ai parfois des yeux qui ne sont plus les miens je viens de terres si lointaines et tant de races tant de passions jouent en moi mon grand'père était oriental mon aïeule on me l'a dit était une juive qui avait des yeux merveilleux mes yeux sont pleins d'horizons dorés j'ai mes mains tourdes de tendresse sans cesse mon corps appelle les corps et je n'ai jamais trouvé celle des mains douces et de mes rêves fervents je vais incliné vibrant vers d'incertaines beautés parfois m'a serré le désir du vulgaire et mes contradictions sont immenses parce que mes yeux sont noirs frissonnant de sensualités profondes parce que ma peau est brune l'on me demande d'où je viens et qui je suis je sais que je viens de terres très lointaines là les mers sont couleur de beau ciel les soirs elles pleurent d'étranges agonies en des couleurs qui ont déteint dans mon âme je ne sais pas les chanter mais elles sont berçantes et nostalgiques comme mes mers étales je sais que je viens de très loin mais je ne sais pas qui je suis mes solitudes et mes absences incomparables ne me l'ont jamais appris 31 janvier 1925
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